mercredi 28 août 2013

Maroc : Analyse des hadîths relatifs au mariage du Prophète avec Aïcha.


Analyse des hadîths relatifs au mariage du Prophète avec Aïcha.

Par Dr Al 'Ajamî | le 14 octobre, 2008 - 20:00
Le "cheikh" al Maghrawi sévit depuis quelques années au Maroc d’où il distille ses fatwas ; la dernière en date célèbre le début de Ramadan en justifiant et autorisant le mariage avec des fillettes de neuf ans ! Nausée Sartrienne à la découverte de l’information, l’islam autorise le viol d’une fillette le soir des noces. L’islam, notre religion, permet de voler l’enfance des plus fragiles membres de sa communauté ! Ce prétendu cheikh pédophile se justifie de la Sunna, quelle pire insulte peut-on faire à la mémoire de notre noble Prophète !

Ce titre n’est pas à confondre avec la célébrissime affaire des "versets sataniques", laquelle souleva la colère instrumentée des musulmans du monde entier. Peu d’entre eux ne surent jamais de quels versets il pouvait bien s’agir.

Si la fatwa satanique a soulevé bien moins d’indignation c’est qu’elle émane de l’islam lui-même et que l’argument invoqué en cette jurisprudence est connu et admis de tous ; problème de cohérence interne donc. Le "cheikh" al Maghrawi sévit depuis quelques années au Maroc d’où il distille ses fatwas ; la dernière en date célèbre le début de Ramadan en justifiant et autorisant le mariage avec des fillettes de neuf ans !

Nausée Sartrienne à la découverte de l’information, l’islam autorise le viol d’une fillette le soir des noces. L’islam, notre religion, permet de voler l’enfance des plus fragiles membres de sa communauté ! Ce prétendu cheikh pédophile se justifie de la Sunna, quelle pire insulte peut-on faire à la mémoire de notre noble Prophète !

Mais aussi, essentiellement, fondamentalement, comme une douleur en mon âme, mon être, un écœurement violent. Enfance volée, enfance violée ; et ces fillettes sacrifiées, n’ont-elles pas de mères, de pères !? Plus envie de mourir que de tuer.

Cependant l’affaire n’est pas nouvelle, ce pervers de l’Internet n’a fait que reproduire des propos figurant dans les classiques. Le wahhabisme, le salafisme dévié et ses partisans dont il se réclame peuvent être satisfait de la stupidité et de la méchanceté qu’ils ont inculquées à leur disciple. Al Maghrawi, après des années d’étude à Médine, a été autorisé à professer la bonne parole salafiste par Ibn Baz lui-même, jugé conforme à leurs objectifs, bon pour le service. Un vaillant soldat du
littéralisme desséchant transformant les vertes plaines de la miséricorde en un désert stérile.

Pesant silence de trois semaines, le Conseil supérieur des ulémas marocains a dénoncé la fatwa, son
site Internet a été fermé ainsi que le siège de son association. Si par ailleurs ce Maghrawi avait déjà encouru des reproches, ce n’était que de la part de ses collègues de paroisse du fait qu’il était contre le djihad dans sa version actuelle. Logiquement, ce sexagénaire ne promet pas de Houris à qui massacrerait ses coreligionnaires, non, plus pragmatique, il les offre ici-bas à ces disciples, "toutes jeunes et égales" semble être l’interprétation qu’il fait de ce verset du Coran, sans commentaires. Ajoutons qu’il s’est récemment réfugié chez ses mentors saoudiens chez qui on marie des filles de huit ans.

Tous les pays de ce monde ont leurs perversités, aucun n’est autorisé à donner des leçons de morale aux autres, mais tous se doivent de condamner une telle barbarie. Le monde musulman fait cependant exception puisque il semble être la seule jungle où tout un chacun peut prétendre massacrer la vie sous le couvert de la Loi -mais quelle loi ?- Internet a favorisé la prise de parole et les plus actifs, comme au
temps du Far West, dégainent à tout va, déclarent harâm ou halâl ce que leurs pulsions leur dictent, "anathémisent" quiconque les contredit ; le cas Maghrawi démontre que l’obsession textuelle procède de l’obsession sexuelle.

Cette fatwa se veut donc légale et légiférante, mais quelle loi peut bafouer la morale et de qui donc
devrai-je accepter une loi immorale et indécente ? La Loi m’autoriserait-elle, que dis-je, m’ordonnerait-elle de commettre un tel crime que devrai-je le faire !?

Critique textuelle.

La seule indignation devrait nous suffire, une foi saine ne peut que refuser un esprit malade. Cependant, nous musulmans, sommes à juste titre attachés au Coran et à la Sunna ce qui nous impose un exercice intellectuel particulier : vérifier à posteriori la validité de nos sentiments et de nos croyances. Religion du Livre et religion du texte ont comme impératif le respect des données scripturaires, présupposé fondé mais dont il faudrait savoir parfaitement définir les implications et les
limites. Réflexion conceptuelle que nous nous proposons d’examiner par la suite. Présentement, considérons les données disponibles, exercice obligé pour quiconque respecte sa foi et sa religion.

Ainsi, le Prophète SBSL aurait consommé le mariage alors que Aïcha aurait eu 9 ans. On trouve en effet le hadîth suivant dans les nombreuses traductions en français du Sahîh de Al Bukhârî, les données litigieuses sont soulignées :

"Le Prophète écrivit le contrat de mariage de Aïcha alors qu’elle avait six ans. Il consomma le mariage alors qu’elle en avait neuf. Elle demeura auprès de lui durant neuf années"

Il s’agit là d’une erreur de traduction manifeste, nous allons le démontrer. En effet, tel quel, ce "hadîth" n’existe pas. En voici le texte original, il rapporte indirectement des propos de Aïcha.
C’est-à-dire qu’alors même que la chaîne de transmission se termine par : "d’après Aïcha" (’an ’âïcha) le propos est en mode narratif indirect. Il s’agit d’une anomalie qui techniquement en fait un équivalent de hadîth mursal. Du point de vue de la scrupuleuse science du hadîth cela suffirait à invalider la classification du dit hadîth. Passons outre, en voici le texte arabe :

عن عائشة
رضي الله عنها

أن النبي صلى
الله عليه
وسلم تزوجها
وهي بنت ست
سنين وأدخلت عليه
وهي بنت تسع
ومكثت عنده
تسعا.

La traduction exacte en est la suivante : D’après Aïcha : "Le Prophète* l’épousa alors qu’elle avait six ans. Elle habita chez lui alors qu’elle avait neuf ans. Elle demeura auprès de lui durant neuf années.

-1 Avant que d’étudier la signification exacte de termes clefs de ce propos, considérons le thème en sa généralité. Le locuteur est étrangement précis, 3.6.9 la combinaison est mathématique. Nous ne pouvons déterminer à trois années près l’âge du Prophète, l’année où débuta sa mission, ou la date fondant le calendrier de l’Hégire pour ne citer que ces éléments essentiels Mais voila que l’acte de naissance d’une fillette d’alors est d’une extrême exactitude alors même que peu de gens en ces temps là, si ce n’est aucun, connaissaient leur date de naissance. Pour 80% de la population des pays d’obédience musulmane il en est encore ainsi.

-2 On nous dit par ailleurs que le Prophète SBSL aurait épousé Aïcha à l’âge de 6 ans et que ceci n’aurait pas posé en soi de problème au regard des coutumes de l’époque. Il s’agissait en quelque sorte de fiançailles ayant pour effet de réserver la promise. Selon les conceptions arabes le mariage servait à consolider et matérialiser l’union entre deux familles ou deux personnes et Abou Bakr fut à la fois le premier et le plus fidèle disciple de l’envoyé de Dieu. Par ailleurs la précocité supposée de Aïcha à partir de ces données faiblement étayées n’aurait rien de scandaleux ni d’étonnant, il en
était de même en occident, c’est vrai.

Malgré tout, que l’on ne sache pas quel âge ait eu réellement Aïcha à ce moment là reste l’hypothèse principale. Rappelons que ce n’est pas elle qui parle en ce propos, mais un contemporain qui ne donne au fond que son avis personnel. Pour valider à contrario l’affaire, les historiens nous disent qu’elle avait déjà été demandée en mariage ce qui se voudrait confirmer la précocité et les us de l’époque en la matière. Pour nous cette information tendrait plutôt à montrer une erreur quant à l’âge de l’intéressée.

Ces mêmes historiens rapportent aussi qu’elle n’aurait point eu 9 ans mais 8 ou 7 ou 6 ou 12…L’ensemble de ces données est aussi invérifiable qu’invérifiée et appelle à la plus prudente des réserves. Une historienne saoudienne a d’ailleurs critiqué ces affirmations "historiques", effort de recherche ayant provoqué un tollé de la part des autorités religieuses !

-3 Pour ce qui est du texte, première remarque sur laquelle nous ne attarderons pas : Par quel tour de passe-passe remplace-t-on le verbe épouser –tazawwaja- par "écrire un contrat" ? Il faudra le demander à nos "légistes" et à nos traducteurs ! Cela démontre pour le moins l’influence permanente de la pensée juridique dans l’approche du Hadîth.

Le Droit, comme toute spécialité spéculative, déshumanise obligatoirement son propos.

-4 Essentiel, on aura noté la différence fondamentale entre il consomma le mariage et elle habita chez lui.
Le texte original emploi le verbe adkhala. Selon le Lisân al ’arab, la référence lexicographique, cette dérivée de forme IV de dakhala (entrer) signifie "faire entrer ", au passif et suivi de ’alayhi il signifie" être introduit chez lui" et ne peut se comprendre qu’ainsi. Seule la forme I dakhala suivie de la préposition ilâ peut signifier avoir des rapports sexuels, ce n’est indubitablement pas le cas en ce propos.
Donc, étymologiquement, grammaticalement et selon l’usage de la langue arabe on ne peut que le comprendre ainsi : "elle quitta le domicile de son père Abû Bakr pour celui du Prophète".
Comprendre ou traduire cela par le fait qu’ils consommèrent le mariage à ce moment là est une lecture totalement impropre.

-5 Le préjugé est cependant tenace, on peut le constater à la lecture de la deuxième version donnée par Al Bukhârî. Lors de la transmission du hadîth un des rapporteurs à remplacé le verbe adkhala par le verbe banâ qui, suivi de la préposition bi, signifie habiter chez mais aussi, par euphémisme métonymique, peut vouloir dire "consommer le mariage". Il n’y a pas là de hasard mais une nette intention (consciente ou inconsciente je n’en jugerais pas) d’influencer le sens du hadîth par une telle permutation de termes.
Le même phénomène se retrouve dans une des deux versions rapportées par Muslim.
Dans la première, outre l’âge de 7 ans au lieu de 6, on retrouve le verbe banâ.
En la seconde variante, on note l’emploi du verbe zaffa en lieu et place de adkhala.
Zaffa signifie conduire la marié à la maison de son époux et nullement consommer le mariage.

Au total , quand bien même l’on prendrait en compte la conjonction de ces trois verbes, en réalité ces variantes démontrent l’imprécision de notre "hadîth", l’on ne pourrait en conclure que le mariage fut consommé au moment où Aïcha intégra le domicile de son époux. Cependant, à bien comprendre l’analyse, il faut au contraire en déduire que l’information a été, par touches successives, influencée dans le sens d’une opinion préconçue.
Nous ne pouvons logiquement valider ces affirmations dénuées de fondements réels à la lecture même de ce texte pourtant réputé être le référence incontournable de tout jugement sur la question.

-6 Dans la deuxième version de Muslim on note une précision supplémentaire : "elles jouaient avec elles". On sait par ailleurs qu’il s’agissait de jeunes servantes qui jouaient avec Aïcha à la poupée. Comment imaginer une telle scène sans y voir toute la perversité qu’elle reflèterait si Aïcha avait eu des rapports sexuels avec son noble époux !
Bien au contraire cette remarque indique que rien n’avait changé dans les habitudes de Aïcha après qu’elle eut intégré le domicile du Prophète !

-7 Au final, on constate avec étonnement que les textes authentifiés de références ne stipulent nullement que le mariage fût consommé à l’age de neuf ans ! Il s’agit dune affirmation sans support textuel ni preuves historiques. En admettant que Aïcha ait intégré le domicile de son mari à l’âge de neuf ans rien n’indique littéralement qu’il y ait eu acte à ce moment là.
En réalité, nous ne possédons aucun élément nous permettant de savoir ce que fut l’intimité de ce couple.
Quelle impudeur, quelles préoccupations malsaines, quelles volontés, ont pu pousser les doctes à déformer les textes, les ignorants sont pardonnés.

Les tenants conscients de cette interprétation aussi erronée que tendancieuse prendraient-ils leurs fantasmes pour des réalités.
Une telle appréciation de leur part confine à l’accusation calomnieuse à l’égard de la mémoire du Prophète.
Curieusement on pourrait y percevoir comme une persistance des calomnies ayant visé les mœurs de Aïcha en une autre affaire, crime sévèrement réprimandé selon les strictes mises en garde coraniques en la matière.

La recherche ne vaut que par l’intention.
Le croyant doit engager la raison au service de sa foi et non asservir la raison à ses croyances.
Le Prophète SBSL au sujet du licite et de l’illicite, et plus globalement du bien et du mal, nous a enseigné la sagesse suivante : "…Il y a dans le corps un morceau de chair qui lorsqu’il est sain l’assainit en son entier mais, lorsqu’il est corrompu, corrompt le corps en son entier…c’est le cœur ! " Rapporté par Muslim.

Ainsi, ceux qui soutiennent la lecture faussée de ce hadîth relatif au mariage du Prophète et d’Aïcha le font parfois par ignorance, auquel cas la contradiction évidente entre l’humanisme de l’Islam et de celui de son Prophète devrait les inciter à plus de retenue.

D’aucuns forment leur jugement en se référant à un suivisme aveugle, leur cœur et leur esprit sont alors morts.

D’autres admettent volontairement cette version officialisée puisqu’elle va dans le sens de leurs vils instincts.
Qui plus est, ils se légitiment des propos de leurs prédécesseurs puisque ces derniers avaient eux aussi majoritairement pratiqué cette lecture "inconsciemment" influencés par leur contexte socioculturel ; et ceci est la constatation la plus clémente que l’on puisse faire…car Dieu seul jugera leurs intentions et leurs actes.

Critique conceptuelle.

La question est simple : quelles sont la définition et la fonction de la Sunna dans la détermination de l’Islam ?
Y répondre correctement impose une analyse rigoureuse des textes pris en référence, lequel travail entraînerait présentement de bien trop longs développements.
Plaise à Dieu, nous aurons l’occasion en ces colonnes d’aborder avec rigueur ce sujet.

Dans le contexte qui aujourd’hui préoccupe nos esprits et meurtrit nos âmes, nous envisagerons cette thématique essentielle sous un autre angle.

Selon le mode de relation à la Sunna dans le néo-espace actuel, sous le contrôle dominant de la pensée salafiste déviée, l’acceptation du deuxième corpus de l’Islam conduit à une aberration :
S’il s’agit de suivre et refaire tout ce que le Prophète fit, alors il convient que j’épouse et viole une fillette de neuf ans.
Inversement, et tout aussi implacablement, si je ne le fais pas je suis un candidat renégat dès lors que je remettrais en cause la validité du principe et de son application.
Au minimum me voila suspecté, déclassé, un mauvais musulman, dès lors que mes sentiments d’être humain se révoltent contre de telles pratiques.
Rejetterais-je la Sunna, que Dieu Ses Anges et ses représentants auto proclamés sur terre me maudiraient.

Une vérité que nul ne pourra contester : La Sunna est ce que le Prophète nous a expressément enseigné, recommandé ou ordonné et dont il a lui-même montré l’exemple appliqué et vivant "Tu es, certes, d’un comportement élevé." S68.V4 et "Le Messager de Dieu est un bel exemple pour qui aspire à Dieu…" S33.V21.
Réduire la dimension prophétique à un décorum, une surenchère de détails est antinomique avec la grandeur d’âme de notre Bien-aimé.

La foi se mesurerait-elle au rapport inversement proportionnel entre la longueur de la barbe et du qamis !
La Sunna c’est les nobles comportements du Prophète, sa beauté d’âme, sa morale, son profond respect de la vie et de celle de toutes les créatures, son humanisme vrai, sa sensibilité, sa modestie et sa noblesse, sa mansuétude et sa grandeur, son humanité simple.
Autant de parures du cœur que l’on ne peut mesurer en centimètres et que l’on ne peut afficher sous peine d’en annuler la valeur et le bénéfice.

Le Coran émane de Dieu, et du Prophète émane la perfection humaine de la l’exemplaire servitude au Seigneur des mondes.
Aimer Dieu c’est aimer son Prophète, aimer le Prophète c’est aimer Dieu et être aimé de Lui. S3.V31.

L’ijtihâd est l’effort sur la voie de Dieu afin de mieux discerner, dans l’intérêt du bel agir et du plein développement de l’homme, le sens de la parole de Dieu ou des enseignements nécessairement complémentaires du Prophète SBSL.
Quel croyant de foi et de raison, de lumières et d’esprit ne pourrait admettre cela.
L’ijtihâd n’est pas une pure spéculation intellectuelle dont le seul rapport à nos textes serait le quyyas, le raisonnement analogique.
Bien au contraire l’ijtihâd est le décryptage permanent de notre patrimoine.
Ainsi, face à ce hadîth et à l’utilisation qui en est faite, l’ijtihâd devient un jihâd obligatoire.

Conséquences.

A force de vouloir conceptualiser le monde selon les modalités de notre jurisprudence on aboutit à une vision du monde dénuée de valeurs morales personnelles.
Le matérialisme le plus tranchant a infiltré toutes les cultures y compris le monde musulman.
On perçoit bien que la rencontre de notre vision juridique et l’absence de qualité d’âme intrinsèquement liée au matérialisme prégnant puisse engendrer inhumanité et horreur.
La fatwa pédophile et l’indifférence qu’elle a suscité, la majorité musulmane ne devrait pourtant pas être qualifiée de silencieuse, c'est un avertissement.

Pensez-vous que nous ayons là atteint une limite et que notre saine nature produira les anticorps nécessaires, une autre affaire devrait nous alarmer : On signale plusieurs cas récents d’enterrement vivant de musulmanes, sommes nous condamnés à l’horreur.
En tout état de cause, nous sommes en cette voie déjà les fossoyeurs de notre mort programmée.

Exception injustifiable me diriez vous, pas du tout, ces actes innommables ont été commis au non du littéralisme le plus strict.
Plaise à Dieu, nous expliciterons la différence fondamentale entre littéralisme et littéralité. Voici le verset "référant" ! S81.V8-9 : "Quand on demandera à l’enterrée vivante pour quel péché elle fut tué".

Si vous appliquez à ce verset exactement la même grille de lecture que celle du "cheikh" pédophile, c’est-à-dire la logique littéraliste que les plus stupides et virulents néo chantres d’un salafisme dévié veulent nous imposer, vous comprendrez alors le verset comme suit : Il a été enterré vivantes des femmes parce qu’elles avaient commis un péché. Tel est le jugement de Dieu et Il leur demandera en plus au Jour dernier des comptes pour ce qu’elles avaient commis.
Selon ce retournement de sens rodigieusement pervers, en Palestine et au Pakistan des hommes ont franchi le pas et ont appliqué au nom de Dieu et de la vraie foi le fruit terrible de ces conceptions.
Pas de commentaires, plus envie de mourir que de tuer.

Notre silence serait un crime surajouté.
A tous, Dieu avait dit : "Dieu atteste qu’il n’est de dieu que Lui.
De même, les Anges et ceux qui possèdent la Science se dressant ainsi en toute équité ; il n’est de dieu que Lui, le Tout-puissant, le très Sage." S3.V18.

Qui l’entend à présent, se redresse et repousse l’ombre de nos obscurantismes.
Qu’il se purifie de pluie et de grêle et s’engage pour que la lumière éclaire notre sombre devenir.
Froidement, des fatwas assassines légalisent l’horreur, le crime et la bassesse.
Que les musulmans se réveillent et se libèrent du carcan que leur imposent les forces obscures de leurs propres rangs.
Qu’ils revivifient ce qui fît d’eux la meilleure des communautés.
Celle qui aime le bien et déteste le mal.
Celle qui recherche le beau et refuse le laid.
Communauté de cœur et non de rancœur.
Celle qui donne sans prendre.
Celle qui s’offre et invite.
Celle qui cherche et progresse.
Communauté de vie et non de mort.
Celle du cœur et de la raison.
Celle de la morale et de l’amour.
Celle qui pense que la loi de l’amour est plus haute que l’amour de la Loi.
Celle qui toujours élève et jamais n’abaisse.
Celle qui toujours respecte et jamais ne méprise.
Celle qui toujours honore et jamais n’avilit.

Ramadan 2008, Dr Al ’Ajâmî.
Source : http://oumma.com/Fatwa-satanique-ou-la-pedophilie

2008-09-23 Le procureur du Roi ordonne l'ouverture d'une enquête sur la fatwa de cheikh Maghraoui.

La justice se saisit désormais de l'affaire du «mufti» autoproclamé Mohamed Abderrahmane Al Maghraoui, auteur de la fatwa autorisant le mariage des filles à partir de neuf ans.

L’affaire Al Maghraoui prend une tournure judiciaire qui promet bien des rebondissements. Le procureur du Roi près le tribunal de première instance de Rabat vient d’ordonner l’ouverture d’une enquête approfondie au sujet de la fatwa et de la qualité de son auteur Mohamed Ben Abderrahman Al Maghraoui.
Cette décision intervient au lendemain du communiqué diffusé, samedi, par le Conseil supérieur des ouléma du Royaume du Maroc qui a condamné avec fermeté la fatwa autorisant le mariage des filles mineures et dénoncé la tentative de son auteur pour cultiver l’amalgame autour des constantes et du rite de la Nation. Dans ce communiqué, le Conseil, dirigé par Mohamed Yessef, a affirmé que l’auteur de la fatwa était «une personne connue pour ses tendances à la subversion». Le dénommé Maghraoui, rappelle le communiqué, avait «légitimé le mariage des filles âgées de neuf ans, arguant toute une série de suppositions relevant de sa propre perception, qu’il voulait percutante par l’invocation du mariage du Prophète, sur Lui paix et bénédiction, avec Aïcha, que Dieu l’agrée, alors âgée de neuf ans».

Le mariage du Prophète Sidna Mohammed avec Aïcha alors âgée de neuf ans est certes un fait avéré, confirme le Conseil supérieur des ouléma. Seulement, précise ce dernier, «les hadiths cités comme référence à propos du mariage du Prophète, sur Lui paix et bénédiction, traitent de l’âge de l’établissement de l’acte et de l’âge du mariage proprement dit, plusieurs années après l’acte». Le Conseil ajoute que dans ce cas «aucun des ouléma de par l’histoire n’avait autorisé de les prendre en compte comme référence, les considérant plutôt comme faisant partie des particularités de la vie du Prophète, sur Lui paix et bénédiction».

Après avoir apporté cette clarification, le Conseil a enfoncé le clou en affirmant : «Le système en vigueur au Royaume du Maroc, à propos de l’âge légal du mariage, est régi par une loi approuvée par la Oumma dans toutes ses composantes, conçue et élaborée avec la participation des ouléma». Le Conseil se réfère clairement au Code de la famille (Moudawana) qui fixe, de manière claire, l’âge du mariage à 18 ans. Cette question, poursuit le communiqué, «ne peut faire l’objet d’amalgame ou de confusion, que de la part d’un agitateur, égaré et mystificateur, auquel nul ne saurait accorder la moindre attention, encore moins prêter oreille à son point de vue».
Source : http://www.aujourdhui.ma/maroc-actualite/focus/le-procureur-du-roi-ordonne-l-ouverture-d-une-enquete-sur-la-fatwa-de-cheikh-maghraoui-59001.html

2008 09 24 Al-Maghraoui persiste et signe.

L’instance présidée par le roi Mohamed VI rappelle par ailleurs que l’âge légal pour se marier au Maroc est fixé à 18 ans pour l’homme et la femme depuis l’instauration du nouveau Code de la famille en 2004. Et que, de fait, il ne fallait pas prêter attention à la fatwa de Cheikh Mohamed ben Abderrahmane Al-Maghraoui. Un message qu’a relayé jeudi dernier le porte-parole du gouvernement Khalid Naciri lors d’un point presse.

Comment réagit Cheikh Mohamed ben Abderrahmane Al-Maghraoui face au déchaînement causé par sa fatwa, assimilée par ses détracteurs à une incitation à la « pédophilie » et au « viol » des enfants ? Apparemment, le religieux n’est pas homme à se laisser abattre. En témoigne son discours tenu le 14 septembre dernier sur maghrawi.net, où il persiste et signe.

« Le mariage des filles à l’âge de neuf ans, a-t-il indiqué, n’est pas interdit puisque, selon les hadiths, Mohamed s’est marié alors qu’Aïcha n’avait que sept ans et il a consommé son union quand elle eut neuf ans. (…) Je suis un théologien confirmé et ce que j’ai dit, je ne l’ai pas inventé. C’est le prophète qui l’a dit avant moi. »
Source : http://www.afrik.com/article15283.html

2013 06 24 Cheikh Maghraoui refuse de fermer ses écoles coraniques.

Écrit par Lakome.

L'association Prédication pour le Coran et la Sunna dirigée par le Cheikh Maghraoui refuse de se conformer à une décision du délégué du ministère des Habous et des Affaires islamiques à Marrakech. Ce dernier a ordonné la fermeture des écoles coraniques dépendant de l’association, et ce avant le 28 juin prochain.

Dans un communiqué l’association affirme ne pas être concernée par la décision, «ni sur le plan juridique, ni sur le plan formel» et revendique son droit d'agir dans le cadre du dahir sur les libertés publiques.
Les écoles en question avaient déjà fait l'objet d'une interdiction par le passé, avant d’être à nouveau tolérées suite au retour du cheikh Maghraoui au Maroc en plein printemps arabe. Maghraoui avait joué un rôle déterminant pour convaincre une grande partie des salafistes marocains à voter en faveur de la nouvelle Constitution et à participer massivement aux élections législatives du 25 novembre 2011 qui a conduit à la victoire du PJD. Avant ce scrutin, le PJD n'avait jamais récolté autant de voix à Marrakech. Ce qui lui a valu trois sièges supplémentaires au Parlement selon des sources concordantes.

Les intouchables.
D'aucuns pensent que les adversaires du PJD seraient derrière la décision du ministère des Habous. Cette manœuvre viserait à priver Benkirane et son parti des voix salafistes lors des prochaines échéances électorales. Par ailleurs, le bras droit de Maghraoui, Hamad Kebbaj directeur de la revue salafiste «Assabil» a récemment  interpellé publiquement le chef du gouvernement sur la nécessité de soutenir les sunnites salafistes dans leur jihad contre les troupes chiites de Bachar Al Assad et de prendre des «mesures concrètes» susceptibles de répondre à l'urgence  qu'impose la situation en Syrie.
Dans la foulé, le ministre de la Justice et des libertés, Mustapha Ramid a rendu visite à Maghraoui. S’agirait-il d’un soutien politique au chef de file des salafistes marocains pour contrer Ahmed Taoufiq, ministre des Habous et des Affaires islamiques qui échappe totalement à l'autorité du Premier Ministre ?
Source : http://fr.lakome.com/index.php/maroc/984-cheikh-maghraoui-refuse-de-fermer-ses-ecoles-coraniques


AVoir :
Art : « Les Intouchables » : une série photo choc sur la maltraitance infantile.
France : Les mariages forcés concernant les mineurs.
France : Le mariage homosexuel ou le droit sur les enfants des autres...
France : Mariage pour tous, nous allons être dans la merde.
France : Venez tous à Paris dimanche 26 mai. (Manif pour tous).
France : Coup de gueule d'Olivier Marchal sur la pédophilie et le mariage pour tous.
France : Pierre Berge : Etre contre le mariage gay c'est être homophobe et antisémite.
Iran : L'Iran veut abaisser l'âge du mariage de 13 à 9 ans.
Angletaire : Mariages jeunes filles de 12 ans, fondés sur la charia.
Arabie saoudite : Une fatwa autorise le mariage des fillettes de dix ans.
Palestine : Le Hamas a bien approuvé 450 mariages pédophiles à Gaza.
Maroc : Analyse des hadîths relatifs au mariage du Prophète avec Aïcha.
USA : Adopté et violé, six années en enfer.
Australie : La Haute Cour australienne interdit le mariage gay.
Signaler un site ou un lien pédophile.

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