samedi 9 juin 2012

Belgique : Laurent Louis montre les photos de l'autopsie de Julie et Mélissa.


Ça chauffe en Belgique :
Le député Laurent Louis, qui a publié cette liste (assez aléatoire) de personnalités Belges impliquées dans les réseaux pédophiles et dans des affaires politico financières est vilipendé par l'ensemble de la presse belge. Avec à la clé, la plainte du père d'une des victimes de Dutroux, Julie Lejeune. Alors il contre attaque en publiant le premier rapport d'autopsie de Julie et mélissa, deux des victimes de Dutroux.

Les médias (tous alignés dans ce pays) ne cessent de nous répéter que Laurent Louis dépasse les bornes, d'ailleurs selon les médias belges, personne ne l'écoute. On titre "le député calomniateur" par-ci, "Laurent Louis a dépassé les bornes" par-là... On nous explique doctemment qu'il "pète les plombs", et répercute des rumeurs publiées sur "un obscur blog complotiste". De fait, la fameuse liste aurait été interdite de publication en 2000. Ce qui n'étonnera aucun connaisseur des réseaux pédophiles.
Si ce n'était si grave, je serais pliée de rire!
Car, ces mêmes médias ont permis d'étouffer tranquillement l'affaire Dutroux, qui a bien failli faire exploser ce pays gangrené par le politique. Ces médias ont eu pour seule version: Dutroux est un "prédateur isolé", il "n'y a pas de réseaux pédophiles en Belgique", tout cela n'est que "théorie du complot".
On aimerait bien, mais à moins d'être atrophié du cerveau ou juste un propagandiste abruti, on ne peut plus, décemment, dire que Dutroux était un "prédateur isolé", aujourd'hui en 2012. Car depuis que l'affaire a été étouffée, chacun a pu lire les 1.200 pages du dossier d'instruction. Chacun a pu voir qui a été promu (du gendarme qui est allé deux fois dans la cave de Dutroux sans jamais rien voir, Michaux, au procureur qui a enterré l'affaire, et jusqu'aux ministres qui ont permis les pires manigances) et qui a été détruit (les rares flics et gendarmes qui ont été le plus loin possible dans la vérification des témoignages des victimes: X1, X2, X3, etc.)
Jean-Denis Lejeune
Bref. Aujourd'hui, celui par qui le scandale arrive est donc attaqué, étrangement par le père d'une des victimes, Jean-Denis Lejeune, qui mène désormais une carrière politique dans le parti qui succède au CEPIC, ce groupuscule politique d'extrême droite dont ont fait partie nombre de gugusses cités par les victimes de l'affaire dutroux, le CDH. Je ne m'étale pas là-dessus, ça a déjà été fait.
Lejeune, donc, a décidé de porter plainte pour diffamation contre Laurent Louis. Certes, le député bien à droite fait des déclarations intempestives et souvent provocantes pour se faire une place dans le micro monde politique belge. Mais, cette fois,  moi qui cherche à lutter contre ces réseaux pédophiles et qui connais le dossier Dutroux, je dois dire qu'il a eu raison de secouer le cocotier.
Mais, il aurait du réviser la liste quand-même, car les anonymous qui l'ont fait circuler sont à 100% dans la diffamation avec cette liste qui n'est étayée par aucun document et ressemble davantage à un délire de complotistes qu'au fruit d'un travail sérieux.
On pourrait cependant assister à un moment grandiose: à la suite de la plainte de Jean Denis Lejeune, le député a prévenu l'intéressé qu'il compte publier les photos de la première autopsie de Julie et Mélissa, les deux petites officiellement mortes de faim dans la cave de Dutroux.
Ce sujet est des plus épineux.
Michèle Martin
Officiellement, les deux petites auraient été kidnappées et mises directement dans la cave, où elles seraient restées 106 jours avant de mourir de faim, pendant que dutroux était en prison justement pour avoir kidnappé deux autres gamines.  Pas de chance, la première autopsie disait tout autre chose.
Durant ces 106 jours (kidnappées le 24 juin 1995, on estime qu'au plus tard elles se trouvaient dans la cave le 6 décembre 1995 quand Dutroux est incarcéré après un interrogatoire, elles ont été officiellement retrouvées mortes par Dutroux quand il est sorti de prison le 21 mars 1996, même s'il dit le contraire). Michèle Martin vient les nourrir une première fois entre le 15 et le 19 janvier 1996. Elle y retourne 5 semaines plus tard, mais ne leur donne pas à manger. Les petites seraient donc mortes de soif.

Rene  Michaux
Mi décembre 1995, le fameux gendarme Michaux aurait entendu des voix dans la cave, mais n'a pas cherché plus loin malgré les informations qu'il détenait selon lesquelles Dutroux avait fait une cave dans son sous-sol pour y mettre des gamines kidnappées. Michaux a fait une brillante carrière dans la police par la suite puisqu'il a été nommé commissaire.

Ce jeudi, donc, Laurent Louis a organisé une conférence d epresse au cours de laquelle il a montré les photos des autopsies des deux petites. Sur son blog, il a fait de même, et a aussi publié l'expertise médico légale de ces autopsies. Une heure après, son blog était inaccessible.

Pourquoi? Parce que la première autopsie prouve qu'elles ne sont pas mortes dans la cave, et qu'elles ont été victimes de multiples sévices avant de mourir, ce qui n'est pas la version officielle.
Godfried Danneels
En outre, les photos de ces autopsies sont retrouvées chez le cardinal belge Daneels, qui a su se taire durant toute sa carrière pour protéger le réseau pédophile qu'est devenue l'Eglise. Pourquoi avait-il ces photos? Évidemment, on nous a servi la soupe à ce sujet.
Selon la première autopsie des deux petites, elles avaient l'anus largement dilaté, preuve de sévices sexuels qu'elle ne peuvent pas avoir subis selon la version officielle, puisqu'elles sont restées seules dans la cave. Du coup, le juge Langlois, qui était là pour enterrer l'affaire, a commandé une seconde expertise qui concluait que rien ne s'était passé et que les fillettes étaient mortes de faim et de soif, mais on ne sait pas quand.
Expertise: 44452836rapportautopsiejm
En outre, Mélissa avait les mains attachées quand on l'a retrouvée morte. Par qui? Quand? Il semble que les liens aient été placés post mortem pour déplacer le corps, qui ne pesait plus que 16 kilos. Les jambes de l'enfant auraient été fracturées post mortem aussi. Elle n'avait plus d'hymen (signe de "pénétrations sexuelles multiples"), son anus était dilaté de 4 à 5 cm, et le vagin était dilaté d'environ 15 cm de diamètre.

Il est écrit dans le rapport médico légal:
La petite aurait été violée post mortem, et aussi avant de mourir. Son estomac était vide.
Julie aussi était attachée, post mortem, pesant moins de 16 kilos et complètement nue. Son hymen était préservé mais dilaté, son anus était dilaté de plus de 4 cm, ce qui ne s'explique que "par des faits de sodomie répétés". En outre, son corps était en état de putréfaction plus avancée que celui de Mélissa, alors que les deux fillettes ont été enterrées en même temps.

Laurent Louis
Laurent Louis explique donc sur son blog:
"Ce 19 avril, en conférence de presse, j'ai dévoilé certaines pièces capitales du dossier Dutroux mais j'ai aussi et surtout posé des questions essentielles pour tous les citoyens (et il sont nombreux) qui recherchent  la vérité dans ce dossier.
Voici les questions que j'estime importantes et auxquelles personne n'a encore voulu répondre. Je fais appel à la population, au peuple belge pour qu'il prenne le temps de la réflexion et qu'il se fasse sa propre idée sans manipulations extérieures. Je me contenterai donc de mettre certaines informations en lumière et  de poser certaines questions.
- Dans la lettre anonyme dont je me suis fais l'écho la semaine dernière, le journal L'avenir reconnaît textuellement "Tout n'est pas faux dans ce mail mais le faux et le non vérifié sont donnés en même temps que le vrai et le recoupé". Dans ce cas, pourquoi les personnes coupables de crimes ne sont-elles pas inquiétées ? Pourquoi les personnes qui seraient injustement citées ne déposent-elles pas plainte ? Pourquoi les personnes innocentes (parce qu'il y en a) n'ont pas envie de laver leur honneur face à cette liste qui circule depuis des années ?
- Comment peut-on accepter que le Dossier BIS Dutroux ait pu être classé sans suite alors  qu'il y avait des milliers de traces génétiques retrouvées dans la cache de Marcinelle à analyser. Peut-on accepter que l'argument utilisé fut le coût de ces analyses alors que chaque année on dépense des sommes folles pour assurer le train de vie de nos Ministres et de la famille royale. La recherche de la vérité et l'incrimination de pédophiles, de tueurs d'enfants ne valent-elles pas tout l'argent du monde ?
- Pourquoi les parents des enfants assassinés ont-ils accepté le classement sans suite du dossier BIS ? Ont-ils eu des pressions ? Se sont-ils aperçus que tout était écrit d'avance et que rien n'aboutirait ? Ont-ils été mal renseignés ? J'en profite pour mettre un terme immédiat à la controverse selon laquelle j'aurais diffamé ou menacé Jean-Denis Lejeune ou un autre parent des enfants disparus. Cette polémique est stérile et politiquement téléguidée. Les parents ne sont pas mes ennemis. Mon ennemi, c'est le système qui, sans qu'ils ne s'en rendent compte, les a mis sous cloche.
- Pourquoi Monseigneur Danneels a-t-il pendant 4 ans dénoncé via son ouvrage "Ces hommes en robes blanches", l'institutionnalisation de la pédophilie dans notre pays dont l'affaire Dutroux ne serait que la partie visible de l'iceberg ? Pourquoi a-t-il changé d'avis en 2000 ?
- Comment peut-on accepter que Maître Hissel ait pu être condamné pour téléchargements de photos pédo-pornographiques alors qu'il était l'avocat des parents de Julie et Mélissa ? Comment ne pas se poser des questions quand on sait que de nombreux intervenants du dossier Dutroux ont été soupçonnés de pédophilie ?
- Pourquoi les partis politiques ont-ils pris à ce point en charge les parents des petites victimes au point de leur offrir des responsabilités au sein de leur organigramme ? Ne peut-on pas y voir une volonté du système de mettre la main sur les parents sans que ceux-ci ne puissent même s'en rendre compte ?
- La Justice persiste à dire que Julie et Mélissa sont mortes de faim alors que sur base des photos et de l'expertise médico-légale, on peut clairement voir que les fillettes souffrent d'une dilatation importante de l'anus (dilatation de 4 à 4,5 cm) ? Vous me direz qu'elles ont pu être violées avant de mourir de faim. Le problème, c'est que selon l'enquête et surtout selon le procès, les fillettes seraient mortes de faim parce qu'elles auraient été enfermées dans la cache de Marcinelle sans nourriture ou boissons suffisantes alors que Dutroux était à l'époque incarcéré. Dutroux a été incarcéré du 7 décembre 1995 au 20 mars 1996 soit 103 jours ! Comment peut-on dans ce cas découvrir sur les corps des petites victimes une dilatation de l'anus variant de 4 à 4,5 cm ? On ne reste pas 103 jours avec une dilatation de l'anus... Cela signifie qu'elles ont été abusées, violées et torturées juste avant leur mort. Dans ce cas, le violeur/meurtrier est en liberté puisque Dutroux était alors incarcéré. Qui est-ce ? L'expertise parle aussi d'un possible viol post-mortem. Si tel est le cas, personne n'a été condamné pour cet acte pourtant puni par le Code pénal. Est-ce acceptable ?
Je joins ici l'expertise médico-légale pour ceux qui auront l'envie de la lire entièrement: 44452836rapportautopsiejm.pdf
En ce qui concerne les photos d'autopsie qui montrent l'importante dilatation anale, j'ai décidé de montrer ces photos à tous les citoyens qui le désirent et qui prennent la peine de venir les consulter en mes bureaux. La publication de ces photos constitue un énorme dilemme éthique en ce qui me concerne. J'ai d'un côté l'envie de jouer la carte de la transparence car ces photos constituent la preuve irréfutable que le dossier Dutroux constitue un mensonge d'Etat. D'un autre côté, je ne peux prendre le risque que ces photos tombent entre des mains malintentionnées et soulagent les pulsions de pédophiles présents en nombre dans notre pays ou entre les mains d'enfants qui pourraient être choqués. Ces photos sont donc à la disposition du peuple à condition que ceux qui veulent les voir se manifestent. Nous évitons ainsi de choquer ceux qui ne sont pas prêts à voir des images aussi violentes. Pour prendre un rendez-vous afin de consulter ces photos: info@mld.be
Je terminerai en vous disant qu'en publiant ces documents, je prends des risques très importants. Je reçois d'importantes menaces de mort et des pressions fréquentes. Ces pressions s'étendent aussi à l'ensemble de mes collaborateurs. C'est la raison pour laquelle j'ai décidé de suspendre le Bureau Politique du parti afin d'être le seul à prendre les coups. Tout a cependant été mis en oeuvre afin d'assurer ma sécurité. Je dispose en outre de documents importants contre de nombreux hauts responsables de l'Etat, documents qui sont aujourd'hui ma meilleure assurance-vie. S'il m'arrive quoi que ce soit, ces documents seront publiés immédiatement grâce aux nombreux contacts dont je dispose en Belgique et à l'étranger.
J'en profite aussi pour préciser que ni l'argent, ni le pouvoir guident mon combat. Je ne suis guidé que par mon idéalisme, mon refus de l'injustice et la recherche de la vérité. Ayant pris connaissance des documents ci-dessus, ma conscience m'empêchait de rester sans réaction. Les criminels ne peuvent rester impunis !
Si vous aussi vous êtes troublés par le rapport d'expertise, si vous aussi vous vous posez d'importantes questions, si vous aussi vous vous rendez compte que toute la vérité n'a pas été faite dans le dossier Dutroux et que vous ne supportez pas que des criminels soient aujourd'hui encore en liberté, je vous invite à signer et à partager cette pétition qui demande la ré-ouverture du dossier BIS, l'analyse des traces génétiques trouvées dans la cache de Marcinelle et l'ouverture d'une enquête devant démanteler les réseaux pédophiles en Belgique et leurs protecteurs/acteurs au niveau du monde politique, judiciaire et du monde des affaires.
Pour signer la pétition et la partager, cliquez ici Pétition : Toute la vérité sur l'affaire Dutroux et la pédophilie en Belgique
Avec le soutien le plus large possible de la population, j'irai jusqu'au bout sans me soucier des menaces et des pressions afin de nettoyer la classe politique, judiciaire et financière des criminels qui dirigent notre pays".
Bref, aujourd'hui Louis a peur pour sa vie et il ne doit probablement son salut qu'au tapage médiatique actuel, et au fait qu'il dispose encore de docuements compromettants pour nombre de pourritures du monde politique belge, toujours en fonctions.
Affaire à suivre...
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Lettre de Carine Russo à Monsieur le Procureur Janssens 1999.

Lettre ouverte à Monsieur Janssens, Procureur du Roi à Nivelles.

Monsieur le juge,
Vous avez demandé à un quatrième expert de déterminer les causes et origines des lésions dont était atteinte la victime Melissa Russo (ma fille), d'établir si d'une manière générale les constatations médicales permettent d'établir l'existence de violenc...es sexuelles ou autres, particulières.
Vous lui avez demandé de dire ce que permet de conclure la défloration vaginale et l'extension vaginale de 12 centimètres constatées, si les liens entravant la victime ont été placés avant ou après son décès et si la position générale du corps pouvait induire des conclusions particulières et, finalement de déterminer les circonstances et les causes du décès de la victime.
Nous n'avons plus désormais, sur avis motivé de votre part, l'autorisation de connaître le contenu de ce quatrième rapport.
Nous devons donc nous satisfaire de ce que la presse en dit aujourd'hui. Et qu'en dit la presse ? Ce que nous avions prévu, ni plus ni moins. Rien de concret n'est établi quant aux sévices subis par les petites.
C'est ainsi que le droit, cette matière obscure qui vous est si chère pour maintenir votre pouvoir d'être supérieur à "la populace éméchée" que nous sommes censés représenter selon certains de vos pairs, permet de nier les plus évidentes réalités.
C'est ainsi que le droit assassine la justice, cette justice que vous représentez (c'est du moins, ce que l'on fait croire au bon peuple pour mieux le duper et l'assujettir).
Il est clair, pourtant, depuis le dessaisissement du juge Connerotte que justice et droit sont deux mondes différents, ne répondant pas aux mêmes nécessités.
L'un n'existant que pour lui-même, son pouvoir, ses prérogatives, ses privilèges, son confort et le maintien absolu de sa supériorité.
L'autre se devant de répondre à un besoin, une nécessité vitale à toute société fondée sur ce principe de base démocratique dans laquelle nous sommes censés avoir la chance d'évoluer, qui est de réguler les conséquences à la fois dangereuses et pourtant naturelles, car humaines, de tout crime non sanctionné dans un monde dont il faut garantir la pérennité du degré de civilisation, si l'on ne veut pas sombrer dans le chaos et la violence débridée.
Cette incohérence entre droit et justice, largement révélée en cette époque d'octobre 1996, demandait que l'on se penche, enfin et d'urgence, sur cette cruciale question de démocratie.
Mais aux paroles succédèrent les paroles. Jusqu'à ce que tout cela ne soit plus que bavardages inutiles et lassants. On s'est tous lassés de ce qui ne ressemblait plus désormais qu'à un bruit de fond aussi énervant que le bruit des avions de nuit qui survolent
Ce bruit a tout recouvert. Nos questions, nos indignations, nos interpellations. Fatigués, on s'est tus. De toute façon, le bruit des avis "autorisés" était toujours dominant. On s'est tus. Et tout fut oublié.
La restauration du silence citoyen, c'était bien cela l'objectif final.
Tout pourrait recommencer comme avant, les abus de pouvoir, les injustices, les inégalités Bierset.quotidiennes. Le droit et ses abus, les contorsionnistes juridiques avaient gagné. La justice, une fois de plus, avait perdu.
Et entre-temps, monsieur le juge Langlois avait pris la relève et, depuis, mène l'enquête dans la sérénité.
CARINE RUSSO / AOUT 1999

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