mercredi 29 février 2012

Dossier X - Dutroux / Nihoul, ce que le peuple ne doit pas connaître.



Annemie Bulté, Douglas de Coninck et Marie-Jeanne Van Heeswyck - 1999

Le livre sort à point nommé. Les quelque 570 pages sont impossibles à résumer, tant elles fourmillent de données et d’informations, toutes recoupées et scrupuleusement vérifiées.

D’emblée, les auteurs informent le lecteur que leur but n’est pas d’étayer la thèse du grand complot, brandie par certains, ridiculisée par d’autres, mais de prouver la réelle existence de réseaux de pédophilie et de prostitution enfantine en Belgique.

Sur fond de guerre des polices, de guéguerre des juges, de péjistes ripoux et partouzards, de morts suspectes, de suicides en série, de témoignages sous X, le magistral travail d’investigation de ces journalistes nous invite à découvrir comment on élabore, en Belgique, la seule vérité qui soit acceptable, c’est-à-dire une certaine vérité judiciaire qui, bien sûr, n’a rien à voir avec la vérité tout court.

Ne citons que l’exemple, grossier comme un anthrax sur le minois de Mathilde, de la relecture des témoignages de X1.

Le Commandant Duterme, supérieur hiérarchique des mal-Aimé(s) Bille et Patrick De Baets, a, outrepassant et de loin ses compétences et prérogatives (puisque seul un juge d’instruction peut commander une relecture de dossier), ordonné une relecture des fameux pv d’audition de X1, alias Regina Louf. Pour ce faire, il s’est entouré d’enquêteurs "sûrs", appartenant à la mouvance la plus réactionnaire de la gendarmerie. Sous la houlette du maréchal des logis chef, Baudouin Dernicourt, il ne faudra pas moins de quatre relectures (sans compter celle - cynique - du commandant Duterme) pour arriver à un résultat satisfaisant. Peu importe, semble-t-il, qu’il ait fallu, pour ce faire, recourir à d’incongrus coupés-collés et à de nombreuses falsifications de procès-verbaux originaux.

Le résultat de cette relecture fut grandiose ! Discréditées, les témoins X. Clôturées, les instructions ouvertes aux Parquets de Gand, Anvers, Bruxelles. Déboulonnés et ensuite inculpés, les trop zélés De Baets et Bille (innocentés depuis peu, après la très rocambolesque instruction du juge Pignolet). Ridiculisés, les travaux de la Commission d’enquête parlementaire Dutroux.

Source: http://libertaire.pagesperso-orange.fr/archive/99/223-dec/dossierx.htm

On fait tous partie du peuple mais certain s'en croient supérieur et se permettent des crimes odieux.

La présentation officiel du livre :

"LES DOSSIER X"
Ce que la Belgique ne devait pas savoir sur l'affaire Dutroux.
A.BULTE, D.DE CONINCK, MJ VAN HEESWYCK, Les dossiers X, EPO, 1999.

Les auteurs du livre "Les dossiers X" ont retrouvé la meilleure camarade de classe de Carine DELLAERT lorsque celle-ci avait 13 ans:
"Carine me racontait qu'elle devait coucher avec son père et avec beaucoup d'hommes. Ce n'était pas toujours évident pour moi de comprendre comment elle le vivait. Parfois quand elle en parlait, cela avait l'air normal ou même agréable. Mais quand nous étions assises ensemble pendant la récréation, je me rendais compte qu'il se passait des choses graves"



Mes commentaires :

Vous allez découvrir dans ce pdf l'horreur absolue que le pouvoir belge au travers des médias conciliants et politisés se sont efforcé de caché en discréditant systématiquement les témoins X. Pourtant, les experts (psychologue et psychiatre) n'ont pas été de cet avis mais leur avis n'a pas eu les gros titres ...

Suite à cette affaire dutroux/nihoul et a l'émoi du peuple, une commission parlementaire a vue le jour et a épinglée de graves manquement dans le chef des forces de l'ordre et de ministre ayant eu pour conséquence le viol et la mort d'enfant et que tous ont bénéficié de promotion mais cela fera l'objet d'un autre partage.

Ce qui est bon de connaître aussi avant de lire ce document :
- c'est que les enquêteurs Aimé Bill et De Baets lors de leurs investigations ont fait l'objet d'attaque divers dans le but de nuire a leur travail. Mais çà, vous allez le découvrir au travers de ces récits.

-La soeur du juge VAN ESPEN (désigné pour enquêter sur la mort atroce de Christine Van Hees) est la marraine du fils de Michel Nihoul. source : "journal du mardi" du 23 au 29 novembre 1999.

Extraits :

Sur une des photos, on a également reconnu Angélique D.G., qui avait neuf ans lorsque, fin 1992,
elle a dormi deux fois chez Raemaekers. Sa photo est extraite d’une séquence filmée qui dure
quatorze minutes et cinq secondes. Les jurés visionnent la vidéo pendant le procès. Au début de la
séquence, contrairement à Nancy et Nelly, Angélique n’a aucune idée de ce qui va arriver. Elle est
joyeuse et souriante. L’instant suivant, affolée, elle hurle et appelle sa maman. Raemaekers la pénètre
plusieurs fois et l’oblige à lui faire une fellation. A la fin de la torture, il lâche dans un rire gras:
«Bon, on fera l’autre moitié demain.» L’appartement de Raemaekers, avenue Louise, à Bruxelles, est
facilement identifié sur l’enregistrement.

– Pourquoi enregistriez-vous ces scènes?
– Il y avait beaucoup d’argent à gagner. On pouvait aussi échanger ces cassettes.
– Avec qui?
– Cela se passait dans un réseau de pédophilie très étendu, qui opère en Belgique, aux Pays-
Bas et en Allemagne. Moi-même, je n’étais qu’un petit élément de ce réseau.
– Qui étaient les autres?
– Je ne souhaite pas faire de déclarations à ce sujet pour l’instant.

L’après-midi, le premier témoin à venir à la barre est le juge d’instruction bruxellois Damien
Vandermeersch. Il explique à la cour que c’est par hasard qu’on a découvert les bandes vidéo. C’était au mois de mai 1993. Quelques semaines plus tôt, son collègue Jean-Claude Van Espen avait lancé un mandat d’arrêt international contre Raemaekers, qui avait pris le large avec les millions que des investisseurs naïfs avaient confiés à PEFI, sa société bidon. Il avait pris la fuite en compagnie de son épouse, Régine Depeint, en direction des Pays-Bas. La police néerlandaise parvient à le retrouver le vendredi 21 mai à Rotterdam. Raemaekers est arrêté dans un hôtel alors qu’il est sur le point d’entamer des négociations pour reprendre un sex -shop local, comme l’apprend le contenu de sa mallette, qui contient également 2 millions de FB en liquide. Le même jour, une perquisition a lieu à son domicile, Dorpsweg, 198 A, à Rotterdam. Dans la maison, on met la main sur une quantité de papiers d’identité vierges, volés dans des maisons communales en Belgique et aux Pays-Bas, et sur des documents qui indiquent que Raemaekers est déjà propriétaire d’un bar à filles dans le quartier chaud de Rotterdam. C’est un enquêteur hollandais qui s’étonne de l’incroyable quantité de revues et de cassettes pornographiques stockées sur place. Elles sont étiquetées et classées avec la maniaquerie d’un philatéliste. L’enquêteur visionne une cassette, au hasard, et en reste sans voix: des enfants, le plus souvent asiatiques, parfois européens, sont violés...

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