Casabianda.
Etablissement pénitentiaire - centre de détention
laitières et animales.
De par ses structures, son fonctionnement et son organisation, il est unique en France. C'est un établissement "ouvert" sans mur d'enceinte.
Un centre de détention accueille les condamnés de plus de deux ans considérés comme présentant les perspectives de réinsertion les meilleures. A ce titre, les CD ont un régime de détention principalement orienté vers la resocialisation des détenus.
Adresse postale

20 270 Aléria
Téléphone
Standard : 04.95.57.00.02
Parloirs : même numéro
Direction interrégionale
Marseille
.jpg)
Du lundi au samedi de 8h à 19h sur rendez-vous.
Autorités de rattachement
L'établissement est situé dans le ressort de la cour d'appel et du tribunal de grande instance (TGI) de Bastia.
Accès

En bus : liaisons Bastia - Aléria assurées par les autocars bastiais (l'été tous les jours, l'hiver tous
les jours sauf dimanche et jours fériés). Pour tous renseignements tél. : 04.95.31.03.79
Capacité d'accueil
194 places
Catégorie
quartiers de détention hommes majeurs : 188 places.
Travail
Activités | Effectif employé | Surfaces d'atelier |
Exploitation agricole Biscuiterie artisanale | 80 6 | 1430 ha 218m² |
Formation professionnelle
Formation | Places | Diplômes | Durée en mois |
espaces verts | 10 | CAP* | 12 |
Service pénitentiaire d'insertion et de probation (SPIP) de rattachement
SPIP de la Haute-Corse
Antenne Casabianda
Centre de détention
20270 ALERIA
Tél. 04.95.57.00.02
Source : http://www.annuaires.justice.gouv.fr/etablissements-penitentiaires-10113/direction-interregionale-de-marseille-10126/casabianda-10802.html
YouTube :
Une prison sans barreau, ni barrière ? Avec vue sur la mer, jardinage et terrain de foot ?Bienvenue dans cette prison Corse dont l'État veut généraliser le modèle de détention.
Prison ou centre aéré ?
Selon Gérard, un septuagénaire à l'allure frêle, « il faudrait être fou pour risquer d'être jeté d'ici ». Condamné à 13 ans de réclusion, il a été transféré en Corse après un passage par la maison d'arrêt de la Santé et la centrale de Melun. Occupé à aménager sa cellule individuelle pour suivre la soirée « Coupe du monde » avec un codétenu, il avoue, les yeux rivés vers la mer, que « Casabianda ne ressemble à aucune autre prison ». Dès 21 heures, lorsque le rythme du centre de détention se calque sur l'heure d'été, les prisonniers rejoignent leurs « chambres » sans barreaux et sans judas mais sous l'oeil de nombreuses caméras branchées 24 h/24. D'autres dorment presque à la belle étoile, dans des cellules mitoyennes à la bergerie ou l'étable.
Honte à nos prisons !
27 MARS 2012 | PAR DAVID ZANA

Cette étonnante description nous interroge très naturellement sur le sens de la peine dans nos sociétés. Pour l'administration pénitentiaire, Casabianda est une prison modèle qui contrebalance l'image des prisons françaises, vétustes et surpeuplées. Pour d'autres, en accordant un régime de faveur à ceux que la société considère souvent comme des monstres, Casabianda est une aberration.

Notre système pénal repose sur l’idée de peine. La peine présente, sur la vengeance, l'avantage d'empêcher l'escalade des représailles. C'est en effet l'une des fonctions du système pénal que de lutter contre le sentiment qu'il est légitime de rendre les coups. Mais les hontes et les humiliations qui résultent de l’incarcération plaident assez nettement en faveur du maintien d’une dose de vengeance que notre système pénal se garde bien évidemment de relever.

L’humiliation est une manière assumée de mettre à l’écart un individu en niant sa qualité d’homme, et le respect dû à cette qualité, par certains actes. La fouille ou l’ouverture de la porte de la cellule par le surveillant sont deux exemples de la violation de l’intimité, qui est cependant sacrée pour chaque être humain.

conscience du rejet qu'ils suscitent, non seulement dans la société, mais également dans leur propre famille, et certains en viennent à se dénigrer : « Quand on est relégué, on n'est plus un homme ; après cela, on ne se relève pas ». Le sentiment visé ici est celui de la souffrance liée à l’absence de reconnaissance valorisante. Ce déni de reconnaissance provoque perte de confiance en soi, pessimisme à l'égard de la société et révolte. Les spectres d’irréversibilité voire de fatalité pèsent alors, confortés par un dialogue avec la société ancrée dans les
stigmatisations. La vertu suprême serait le pardon mais il est à craindre que nous ne puissions qu’y tendre. Il s'agit néanmoins de comprendre que la reconnaissance de l'individu est nécessaire pour qu'il puisse se penser sujet de sa propre vie.



Et cela sans qu’il subisse un préjudice psychologique tel que son système de valeurs ne s’en relève pas. Car dans ce cas, il s’agit bien
d’une destruction.



évidemment se réduire à considérer la violence comme légitime au seul motif qu’elle serait étatique.


Finissons-en avec l’idée qui prévaut, dans l’opinion publique, selon laquelle une peine doit être une peine de prison, une peine qui fait mal. Toutes les réflexions montrent que répondre à la violence par la violence engendre la violence. Cela demanderait un véritable travail d’explication mais les politiques préfèrent souffler sur les braises plutôt que de faire de la pédagogie. Un travail qui permettrait à la société toute entière de continuer à faire son introspection, de prendre le risque d'assumer ses propres faiblesses, sans basculer dans l’écueil d’une désignation systématique de boucs-émissaires. Pour cela, le courage politique, condition préalable indispensable, serait à appréhender triplement : d’une part, le courage d’accepter cette nécessité vitale de punir ; d’autre part, celui de considérer les personnes déviantes comme faisant partie intégrante de la société et
donc bénéficiant des mêmes droits fondamentaux à l’exception de la privation de liberté ; et, enfin, la volonté et le courage de communiquer cette vision progressiste avec pédagogie.
Cette tâche n’incombe bien entendu pas qu’à nos représentants mais à chacun de nous car même si le moi ne détient pas l’exclusif des
affaires publiques, il reste le socle sur lequel s’édifie l’intérêt collectif. Et c’est à la société ensuite de se battre pour faire ce que l’individu n’a pas la force ou la marge de manœuvre de faire à sa petite échelle. La peine de mort n’aurait d’ailleurs pas été abolie par référendum.
L’élaboration d’un droit pénitentiaire à part entière, prenant en compte l’exigence de respect des droits fondamentaux et la situation
particulière du milieu carcéral paraît être une étape décisive dans ce processus. En continuant à faire du détenu un sujet de droit, elle le responsabilise plus que jamais.
En 2006 ont été organisés les Etats généraux de la condition pénitentiaire et en 2008 a été créée la fonction de contrôleur général des lieux de privation de liberté, ce qui nous laisse penser que la prise de conscience sur la dignité des détenus n’en est pas au point mort. Mais le courage moral et politique étant toujours à refaire, c’est à la grandeur d’un Etat de droit comme la France de dire et de persévérer à dire que la société qui vous condamne respecte aussi vos droits pour qu'en sortant, vous la respectiez en retour.
Source : http://blogs.mediapart.fr/blog/david-zana/270312/honte-nos-prisons
AVoir :
GHB GUANTANAMO.
LUNS : Les Usines de Naissances à Sacrifices.
International Boy Love Day 21 Juin et le 22 décembre.
A.Maoloni : Brève synthèse de l'affaire.
SOS - Stan Maillaud, mon compagnon, disparu après un problème avec les gendarmes.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire