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jeudi 1 novembre 2012

Canada: le massacre du peuple indien passe par la destruction et l'exploitation de leurs enfants.



Extrait d'un très bon article à consulter absolument...

Aujourd’hui, les exactions continuent. Personne n’a été puni, ou si peu.
On constate des enlèvements et meurtres de jeunes femmes natives, comme on en voit depuis la même époque à  Ciudad Juarez. Selon Annett, ou Georges Brown, un indien retraité de la police, le long de « l’autoroute des larmes », l’autoroute 16, plus de 500 femmes souvent très jeunes ont disparu depuis 1989. Dont une grande majorité d’indiennes.

Etrangement, la police, qui se montre « très réticente » à enquêter sur le sujet[9], déclare qu’il n’y a eu que neuf disparitions. Et les médias en sont à 18 voir 40 au maximum. Pourtant, chaque année une marche est organisée pour rappeler l’ampleur du massacre.

On va probablement arrêter des types, à qui on mettra sur le dos un meurtre, voir plus. Mais cela n’expliquera jamais 500 disparitions, à moins que tous les serial killers du pays ne se soient donné rendez-vous le long de la Highway 16.

Le profil de ces jeunes femmes est souvent le même : natives ou d’origine indienne, pauvres, parfois droguées, prostituées et violées depuis leur plus tendre enfance. Pour certaines, il a fallu des mois  voir même des années pour que la police ne daigne porter ces femmes disparues ou réagir[10].

Un indien qui a mené sa petite enquête, Les Guerin, explique que personne ne veut de ses preuves, y compris les flics : « Aucun d'entre eux veut se pencher sur cela parce que les flics et les fédéraux sont impliqués dans ces disparitions. Dix des douze dernières femmes à disparaître ont été aperçues alors qu’elles étaient prises par la police montée hors de la ferme à tuer de Pickton[11]. Pickton était le bouc émissaire d'une grosse opération, impliquant de la drogue, du trafic d'enfants, des snuffs movies, même du trafic d’organes. Ce sont les ragots. Nous savons que cinquante ou cent femmes et quelques hommes sont portés disparus chaque année dans les rues de Vancouver. Probablement plus. Quatre-vingt pour cent d'entre eux sont des autochtones »

Des flics, mais aussi des politiciens, des chefs de rédactions dans divers médias, des militaires et des ‘hommes d’affaires’ seraient impliqués dans ces enlèvements. Picton travaillait avec les flics pour trouver les femmes et les quelques hommes à livrer aux tarés qui les commandaient.

Deux des frères Pickton, Dave Et Willy, étaient chargés de nettoyer après les orgies aussi macabres que sanguinolentes de ces messieurs. Evidemment, les Pickton sont tous des tueurs isolés. Dans leur ferme porcine, les Pickton pouvaient faire disparaître quantité de cadavres.

Un témoin explique ainsi le « jeu de la pute », que les flics de Vancouver semblent adorer : « Les flics ramassent des filles dans la rue, les droguent avec de la scopolamine et les filment pendant qu’ils les baisent, dans un club de flics du centre-ville sur la Georgia Street. Puis parfois ils tuent les filles et les filment aussi, et ça se vend pour 25.000 $ en tant que snuff ».

Quand Annett lui demande ce qu’il se passe ensuite avec les organes, la jeune femme poursuit « C'est l'une des spécialités de Steve Picton. J'ai rencontré tous les Pictons. Steve dirige une opération de snuff movie à Coquitlam, puis il vide le corps dans un camp de chasse à environ dix miles de Horseshoe Bay, près de l'autoroute Sea to Sky. Il s'agit d'un lieu de sépulture particulière là-bas avec des contenants hermétiques dans une citerne métallique. J'ai été là-bas, je l'ai vu. Il est surveillé par la police montée ».

En 1999, l’UNESCO aurait cité Vancouver, en Colombie Britannique, comme l’une des trois principales villes du monde pour les réseaux pédocriminels et la prostitution enfantine. On parle du Canada, pas de la Thaïlande… Et les « élites » du Vancouver Club étaient bien pointées du doigt. C’était il y a 13 ans… De fait, à cette époque, certains parlaient d’un véritable « pipeline de la prostitution » entre Vancouver et la Californie.

Aujourd’hui, les disparitions suspectes de jeunes indiens continuent : même la Justice trouve que sept disparitions entre 2000 et 2011 à Thunder Bay en Ontario sont anormales. D’autant qu’on a retrouvé la plupart des corps dans une rivière.  Ces sept jeunes avaient été forcés de quitter leur famille pour aller dans une école hors de leur réserve. Six d’entre eux allaient à la Dennis Franklin Cromaty School, le dernier au Marawa Learning center, gérée par un conseil tribal.

A Vancouver aujourd’hui, un jeune enfant se loue pour 1.500$ à des pervers qui en feront ce qu’ils voudront. Quand on ne les place pas directement chez des pédophiles notoires. D’après des travailleurs sociaux dans des villages indiens comme Bella Bella expliquent que les chefs tribaux prostituent les enfants à des américains bien portants, ou à des militaires canadiens, au vu et au su de la police et des autorités.

Il y aurait aussi du trafic d’organes. Au moins une douzaine de personnes disparaitraient chaque mois à Vancouver. Leurs corps sont enterrés dans un endroit sécurisé, et on envoie leurs organes de l’autre côté du Pacifique.

Là encore, il peut être intéressant de se demander à quoi sont reliés ces crimes et à qui ils profitent. Mais, nous aurons l’occasion d’y revenir.



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La pédophilie est aujourd’hui un fléau aussi important que l’alcoolisme et la drogue dans les communautés indiennes. Tant de victimes ! et si peu ont été reconnues.

Pour conclure, laissons la parole à l’un de ces survivants, Dennis Tallio : « C'est comme ça: on se déteste les uns les autres de s'être tenus bien tranquilles pendant ces années, d'avoir eu trop peur pour donner un nom à ce qui s'est passé, trop peur pour désigner ceux qui nous ont violés et qui ont tué tous ces enfants, ces tueurs qui pouvaient même être des nôtres. Et maintenant on continue de se tenir tranquilles quand aujourd'hui nos propres chefs violent et sodomisent nos enfants, et s'en tirent sans histoires. Mais on a été entraînés à agir comme ça dans les écoles résidentielles. Nous ne savons plus qui nous sommes: des Blancs ou des Indiens? Dites-le moi ».




[1] En fait, Bryce n’a parlé de crime national dans un rapport publié après sa retraite, en 1922.

[2] Cette obligation vient probablement du fait qu’autrement, les enfants s’échappaient dès qu’ils le pouvaient pour retourner dans leurs villages.

[3] On a d’abord dit qu’elle était morte de causes naturelles, avant d’accuser son petit fils, qui a été envoyé en prison.

[4] Le Canada a réglé les poursuites en 2005 pour 5 milliards de dollars.

[5] Mais la stérilisation des populations indiennes a également lieu aux Etats Unis, au Perou et en Asie. Cela, ce sont les faits connus et prouvés. Sommes-nous certains qu’on n’est pas victimes du même processus en Europe, où certaines études montrent qu’un tiers des hommes sont stériles dans certains pays. On a appris aussi que des indiens guatémaltèques ont été contaminés avec des maladies comme la syphilis pour ensuite rentrer chez eux et permettre de voir comment évolue la maladie.

[6] Sur une liste de 250.000 décès depuis le XIXe siècle, ce qui laisse penser que plus de 200.000 enfants sont passés dans ces pensionnats.

[7] Cela a été confirmé par des recherches dans les archives militaires, effectuées par le sergent Gasseau du National Investigation Service de l’armée en 1994. Bizarrement, ce militaire a ensuite nié tout ce qu’il avait dit auparavant. Sara a même été menacée de poursuites par le gouvernement, afin de la dissuader de demander réparation. Aujourd’hui, elle et son mari doivent vivre cachés et sont harcelés par le gouvernement.

[8] Deux juges de la cour suprême de la Province avaient été un peu embêtés pour avoir violé des enfants indiens, mais finalement ce sont ceux qui les avaient poursuivis qui ont été détruits.

[9] Les toutes premières disparitions remontaient 1978, mais la gendarmerie n’a commencé à enquêter qu’en 1999.

[10] Ce fut le cas par exemple pour Danielle Larue, disparue à 25 ans début 2003. Il a fallu plus de six mois pour que la police s’interroge. Ses ancêtres étaient des chefs héréditaires de la tribu Neskonlith, virés par l’Etat. Son père a été dans les pensionnats où il a été maltraité, et il été parmi les premiers à signer le recours collectif contre l’Etat. Mais, il est devenu alcoolique et délinquant. La grand-mère paternelle de Danielle a été assassinée quand son père était encore bébé. Danielle, son frère et sa sœur ont donc été placés et séparés très jeunes, car leur père alcoolique était violent. La mère est partie, mais il était déjà trop tard pour récupérer ses enfants. Les trois enfants ont été violés et maltraités dans ces centres, si bien que Danielle a fini par les enlever pour les protéger, alors qu’elle avait seulement 10 ans. Peu après, de retour en foyer, Danielle a commencé à se prostituer pour avoir un peu d’argent. Puis elle est tombée dans l’héroïne, de même que sa jeune sœur. A ce moment, Danielle n’avait pas 18 ans. Les choses se sont sérieusement gâtées quand Danielle a commencé à aller chercher de la drogue dans la banlieue pauvre de Downtown Eastside à Vancouver. Là d’où viennent beaucoup de disparues. Quant à leur frère, il affichait déjà plus de 18 condamnations à 19 ans.

[11] Un serial killer a qui on a imputé quelques unes des disparitions du highway 16, mais il ne serait certainement pas le seul à avoir sévi dans le coin même si on le soupçonne d’une soixantaine de disparitions. Arrêté en 2002, il vient d’une famille de dingues, et ses frères Steve, Dave et Willie ne sont pas en reste. Mais là encore, l’enquête est des plus poussives : pas mal de témoins ont vu des flics amener des victimes dans la ferme familiale de 17 ha, semble-t-il, et il travaillait, semble-t-il encore, avec beaucoup de monde. Ajoutons aussi que Pickton tuait déjà des prostituées dans les années 90 – 2000, mais bien sûr la police ne l’a pas arrêté.
Source : http://dondevamos.canalblog.com/archives/2012/10/27/25437034.html

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